Bolivie: Titicaca, Xtrème Downhill & ascension à 6088m!!!

 
Nous entrons en Bolivie par Copacabana, petit village situé à quelques kilomètres de la frontière Péruvienne sur les rives du Lac Titicaca. A plus de 3800m d'altitude, certains le considère comme le plus haut lac navigable au monde. C'est aussi le lac le plus long d'Amérique du Sud, offrant depuis l'ile du soleil une vue admirable sur les andes et la "cordillera real". Puis nous nous dirigeons vers La Paz, où nous sommes accueillis par Arne, l'un de mes meilleurs amis du temps de mon séjour à Seville (2006).

Mais l'aventure commence réellement le 20 Aout, lorsque nous décidons de nous élancer
sur une piste de VTT de descente. Depuis La Paz et pour ce genre d'activités, la plupart des touristes optent pour la "route de la mort", qui porte tristement son nom du nombre de décès chaque année. Ethiquement, on trouve ca moyen comme argument publicitaire, mais à en croire les meutes de touristes qui s'élancent chaque jour c'est efficace. Simplement lorsque nous regardons le programme de plus près, il s'agit simplement de descendre une route accessible à tout automobiliste en vélo. Certes au bord des falaises, mais comme activité extrème on a vu mieux. Du coup on s'élancera sur un "single track", pour une vrai descente de montagne. Pas évident de trouver une agence qui nous amène. Mais on fini par trouver de vrai pros (Xtrème Downhill), qui nous accèptent pour cette descente infernale avec du super matos et vidéo embarquée en prime. Flippant mais autrement plus intéressant.

En video: http://www.youtube.com/watch?v=CKDvRwknJ7k (oui oui, c'est bien nous!)

Deuxième étape: on abandonne les vélos pour l'ascension du Huayna Potosi, à 6088m. Suite à deux jours de formation sur glacier et de marche d'approche, nous nous levons à 2H du matin pour 5H d'ascension sur la glace. Crampons, piolets, encordage sont bien sûr de rigueur, et loin d'être superflus. Les ponts de glace permettant de traverser les crevasses semblent bien maigres. Nos guides nous rappellent d'ailleurs qu'il est impératif de les passer sans choc. Puis c'est l'oxygène qui vient à manquer. L'ascension est de plus en plus rude. A 5800m la respiration devient vraiment difficile et j'ai besoin d'une pause tous les 50 mètres. La peur m'envahit également: les falaises sont impressionnantes. En ce qui me concerne, certains passages se feront à genoux. A plusieurs reprises je suis au bord de l'abandon, mais si près du but il en est hors de question. Nous arrivons au sommet pour le lever du soleil. Sans aucun doute l'un des meilleurs à l'échelle d'une vie. La vue est sublime. Puis nous redescendrons par le même chemin, épuisés mais enchantés.

 Prochaine étape: forêt tropicale, jungle et pampas dans le nord du pays.